Pierre Dac (1893-1975)

 

  • De tous les arts, l'art culinaire est celui qui nourrit le mieux son homme.
  • Quand celui qui rit le dernier a fini de rire, personne ne rigole plus.
  • Rien n'est plus semblable à l'identique que ce qui est pareil à la même chose.
  • Ceux qui pensent à tout n'oublient rien et ceux qui ne pensent à rien font de même puisque ne pensant à rien ils n'ont rien à oublier.
  • Celui qui est parti de zéro pour n'arriver à rien dans l'existence n'a de merci à dire à personne.
  • Parler pour ne rien dire ou ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l'ouvrir.
  • Si la fortune vient en dormant, ça n'empêche pas les emmerdements de venir au réveil.
  • Il est idiot de monter une côte à bicyclette quand il suffit de se retourner pour la descendre.
  • On appelle voiture d'occasion une voiture dont toutes les pièces font du bruit sauf le klaxon.
  • On peut rire de tout, mais pas pour rien.
  • Si ma tante en avait ce serait mon oncle, et si mon oncle en était ce serait ma tante.
  • Le proverbe empirique qui dit: "C'est en forgeant qu'on devient forgeron" est un proverbe de vérité, car il est plutôt rare, en effet, qu'en forgeant, un forgeron devienne petit télégraphiste ou mannequin de haute-couture.
  • Une erreur peut devenir exacte selon que celui qui l'a commise s'est trompé ou non.
  • Donner avec ostentation ça n'est pas très joli, mais ne rien donner avec discrétion ça ne vaut guère mieux.
  • Les rêves ont été créés pour qu'on ne s'ennuie pas pendant le sommeil.
  • En médecine empirique, un bon guéri vaut mieux que deux qui ne le sont pas.
  • Les murs ont des oreilles dans la mesure où les cloisons sont nasales et les conduits acoustiques.
  • Je me suis souvent demandé ce qui peut bien différencier une bonne grippe d'une mauvaise.
  • Si les choses étaient vraiment ce qu'on voulait qu'elles fussent, il s'en trouverait encore pour regretter qu'elles ne soient plus ce qu'elles étaient.