Alphonse Allais (1854-1905)

 

  • Pour vivre heureux, il faut coucher sur la paille que l'on voit dans l'oeil de son voisin, et se chauffer avec la poutre qu'on a dans le sien.
  • Dieu a sagement agi en plaçant la naissance avant la mort ; sans cela, que saurait-on de la vie?
  • Il est plus adroit de se tirer d'un mauvais pas qu'un coup de revolver au coeur.
  • Il vaut mieux être cocu que veuf ; il y a moins de formalités.
  • Un paresseux est un homme qui ne fait pas semblant de travailler.
  • C'est parce que la fortune vient en dormant qu'elle arrive si lentement.
  • Lorsqu'on ne travaillera plus le lendemain des jours de repos, la fatigue sera vaincue.
  • L'Angleterre est une ancienne colonie normande qui a mal tourné.
  • C'est quand on serre une dame de trop près qu'elle trouve qu'on va trop loin.
  • Pour qu'une histoire drôle soit bien racontée, il faut trois personnes, une qui la dit, une qui la comprend et une troisième qui ne la comprend pas, ce qui accroît le plaisir des deux autres.
  • Il ne faut jamais faire de projets, surtout en ce qui concerne l'avenir.
  • Les gendarmes ont grand tort de malmener les criminels: sans eux, ils n'existeraient pas.
  • Le métier d'officier consiste surtout à punir ceux qui sont au-dessous de soi et à être puni par ceux qui sont au-dessus.
  • L'homme est plein d'imperfections. Ce n'est pas étonnant si l'on pense à l'époque où il a été fait.
  • Je me suis toujours demandé si les gauchers passaient l'arme à droite.
  • Dans la vie, il ne faut compter que sur soi-même, et encore pas beaucoup.
  • Dieu n'a pas fait d'aliments bleus: il a voulu réserver l'azur pour le firmament et les yeux de certaines femmes.
  • Impossible de vous dire mon âge, il change tout le temps.